Louise de Bouzanton
Louise de Bouzanton est associée à la rue Bouzanton.
Difficile de soupçonner, que derrière ce patronyme, se cache une femme d’œuvres du XVIe siècle.
Issue de la famille des seigneurs de Lompret, on ignore exactement où et quand elle est née. Mais elle a joué un rôle important à Mons, ville dans laquelle elle s’est éteinte en 1593. Veuve à deux reprises, restée seule sans enfant, elle décide d’acheter l’hôtel de Bavière en bordure de la Trouille, afin d’en faire don à une fondation en 1562, en vue de créer un orphelinat. Seule, elle dirige tous les aspects de cette œuvre, connue sous l’appellation de la Bonne Maison de Bouzanton. Elle prodigue à la fois des soins aux enfants et s’occupe également de tous les aspects administratifs de l’orphelinat. En 1569, elle délègue à des intendants toute la comptabilité et l’aspect administratif et reste aux commandes de cet hospice pour orphelins jusqu’à sa mort. Par la suite, étant bien réputée, son œuvre est reprise par d’autres bienfaiteurs. Notamment, Anne de Crécy, l’une de ses nièces, qui perpétue son œuvre en créant, en 1662, une aile pour les garçons.
Sur l’hôtel, une plaque commémorative rappelle ses bienfaits et ceux de sa tante. En 1872, lors des travaux d’assainissement de la Trouille, une rue est créée sur le lit de la rivière et prend le nom de rue de Bouzanton. L’orphelinat subsiste jusqu’en 1926 et le bâtiment est classé en 1977.