Accès aux soins de santé dans le monde : les défis de l’” intégration” de la médecine traditionnelle africaine aux soins de santé

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prône une médecine intégrative, c’est-à-dire une médecine orientée vers la guérison,

• qui prenne en compte la personne dans sa globalité (corps, esprit et âme), y compris tous les aspects du mode de vie; et

• qui mette l’accent sur la relation thérapeutique et ce, via les thérapies les plus appropriées, tant conventionnelles qu’alternatives.

Cet encouragement à « l’intégration » va de pair avec l’appel à une modernisation de la médecine traditionnelle, l’OMS donnant la priorité aux questions de qualité, de sécurité et d’efficacité.

En Afrique, la médecine traditionnelle reste prédominante ; près de 80 % de la population rurale et urbaine ont recours à cette pratique plutôt qu’à la médecine moderne, que ce soit pour un traumatisme, une maladie bénigne ou grave. Les traitements traditionnels, d’une grande diversité, sont largement dominés par l’utilisation de recettes à base de plantes. La médecine traditionnelle est fortement ancrée dans la société et représente une partie du patrimoine et de la culture africaine qui doit être respectée et protégée.

Les grands défis et problèmes liés à l’« intégration » des médecines traditionnelles, les procédures recommandées par l’OMS et les moyens de leur application pratique seront illustrés dans cette conférence à travers différents projets financés par l’ARES auxquels notre laboratoire participe.

Conférence donnée par Amandine Nachtergael (Cheffe de travaux dans le service de Chimie thérapeutique et Pharmacognosie au sein de l’UMONS).