Quand la technique rencontre l’art

Juillet 2019

De prime abord, il peut paraître surprenant de trouver un ouvrage d’art dans les collections de la bibliothèque de la Faculté polytechnique. Il faut savoir que l’ex-Ecole des mines dispose naturellement de traités et documents variés appartenant à cette catégorie d’ouvrages. En effet, ne parlait-on pas, aux temps plus anciens, d’art de l’ingénieur ou des arts industriels ? Par opposition aux beaux-arts, les arts liés à l’industrie du XVIIIe siècle concernent l’ameublement, la céramique, l’orfèvrerie et la joaillerie, les textiles, etc. Ils apparaissent pendant et après la révolution industrielle et donnent une autre dimension à une production traditionnelle d’objets et de techniques relevant de l’artisanat. Les arts industriels tentent de réconcilier l’art, la technique et l’industrie.
La première ‘encyclopédie’ de Diderot et d’Alembert fait la part belle à la technologie et à toutes les applications industrielles des sciences alors en plein développement.
Le document présenté (rare en bibliothèque) est un condensé d’illustrations d’éléments métalliques, principalement en bronze et en fer, ayant servi à de multiples usages : serrures, décorations, supports d’éclairage, grilles, poignées de porte, girouettes, etc.
L’auteur (ou plutôt le dessinateur) n’est autre qu’Augustus Pugin (1812-1852),de renom en Angleterre, au milieu du XIXe siècle. Il a notamment rédigé plusieurs traités de théorie architecturale, et participé à des projets de réaménagement d’églises et d’autres bâtiments. Avec l’architecte Charles Barry, il soutient activement la reconstruction néogothique du Palais de Westminster (le parlement du Royaume-Uni, détruit presque entièrement par un incendie en 1834). Il dessine notamment les plans de la Tour à l’horloge qui abrite la célèbre Big Ben.

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