La qualité de l’air, les lichens… et nous !

Par Yannick Agnan et Hugo Counoy, chercheurs à l’UCLouvain

Comment pouvons-nous évaluer la qualité de l’air ? L’air que nous respirons quotidiennement contient une multitude de polluants invisibles.

Ces polluants impactent durablement la santé humaine et celle des écosystèmes, principalement en milieu urbain où les sources d’émissions sont plus nombreuses. En effet, la pollution de l’air constitue la quatrième cause de mortalité dans le monde avec sept millions de morts chaque année.

Afin de limiter ces impacts néfastes, il est nécessaire d’identifier les sources de polluants en évaluant leur présence dans l’environnement par l’installation de capteurs physico-chimiques ou par l’utilisation d’organismes sensibles aux polluants, appelés bioindicateurs. Les lichens, symbioses entre champignons et algues ou cyanobactéries, sont de bons candidats car ils ne se nourrissent que d’éléments provenant de l’atmosphère, polluants inclus. Le nombre réduit de données collectées reste cependant un frein dans la compréhension de la pollution de l’air en milieu urbain.

Pour améliorer les résolutions spatiales et temporelles, des programmes de sciences participatives constituent des approches complémentaires, tout en incitant les citoyens à devenir acteurs de la recherche scientifique. C’est dans ce cadre qu’est né le projet participatif Lichens GO ! visant à évaluer la qualité de l’air de son propre environnement.

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